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  • Gaël Guillaume
  • Le blog de Gaël et Guillaume
  • Homme
  • 19/02/1988
  • Gay exhib bdsm sm soumission
  • Nous sommes un couple: Guillaume 37 ans, domi, et Gaël 21 ans, soumis. Nous adorons les jeux de domination/soumission, jeux pervers, basés sur le bondage, l'exhib, l'humiliation, la frustration, ainsi que le côté cérébral des choses...

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Vendredi 31 octobre 5 31 /10 /Oct 22:57

                             

24 Heures
Acte II


(suite...)

 






 

La nuit fut plutôt courte.  Dès le petit matin, j’ai senti que tu te levais avant moi. Je me suis immédiatement rendormi, cherchant à rattraper les rêves qui m’ont hanté toute cette nuit que j’ai passé blotti contre toi. Ce sont les conversations dans la pièce d’à côté qui ont fini par me sortir de cette torpeur. J’ai faim, je sens les volutes du café qui envahissent la chambre. Je vais me lever, te rejoindre, je veux m’étirer…Mais mes membres ne répondent pas. Je ne comprends pas tout de suite, j’essaye encore, en vain. J’ouvre les yeux, il fait toujours noir. Je panique un instant, je veux bouger, je suis immobilisé, je sens sur mon visage un bandeau, il fait jour mais je ne vois rien. J’ai les mains attachées, les pieds aussi, le tout relié dans mon dos par une corde à peine tendue, mais suffisamment pour m’empêcher d’étendre mes jambes.  Je t’appelle, personne ne répond.


 
                    
 

Je n’ai rien senti, je dormais profondément, épuisé par cette soirée si spéciale, et dans mon sommeil, délicatement, tu m’as attaché encore, sans doute pour me dire que ça n’est pas fini, que mes tourments ne t’ont pas rassasié.

 

Je ne sais pas combien de temps je suis resté ainsi ligoté, seul sur le lit, avant que la porte ne s’ouvre enfin et que je sentes sur mon cou le baiser que tu y déposes. Je te tends mes lèvres, tu les prends avec les tiennes,  je savoure cet instant pendant lequel tes mains parcourent mon corps déjà contraint avec une infinie tendresse.

 

Je te connais assez pour savoir qu’il s’agit d’un encouragement, car ni Christophe, ni toi, n’avez l’intention d’en rester là, le train ne part qu’à dix huit heures et la journée sera longue.

 

Tu me dis que tu es fier de moi, qu’hier soir je t’ai ébloui par ma docilité, mon abandon total et la ferveur avec laquelle j’ai tenté d’honorer nos hôtes pour leur plus grand plaisir, le courage avec lequel j’ai subi ma punition, accepté ma punition.

 

Je voudrais te rendre ta tendresse, mais mes mains sont liées et je ne peux que t’offrir ma bouche qui déjà avale ton sexe avec douceur, lentement. Je me cale sur le rythme de tes caresses, je suis bien, je ne me suis jamais senti aussi proche de toi. Tu me dis que tu m’aimes, j’entends ces mots maintes fois prononcés à mon oreille, avec le même bonheur et je me rends à toi, entier, en une seule seconde.

 
                              

Déjà, ma queue se dresse et je me frotte contre toi, mon souffle s’accélère, je t’entends te caresser, j’ai envie de toi, comme si, depuis hier soir, tu étais resté en moi.

 

Tu vois que je suis excité, alors tu me détaches, sans enlever mon bandeau, et me guide dans le salon.

 

L’odeur du café me pénètre les narines, j’ai faim, je m’approche de toi et te demande si je peux manger…

 

Tu m’installes sur une chaise en bois, le dos bien droit, et tu m’attaches sur les montants, les pieds de chaque côté, et les mains derrière le dossier. Une corde plus haute que les autres m’oblige à me tenir droit, dignement, fièrement, et lorsque tu es satisfait de ma posture, tu m’enlèves le bandeau.

A ma grande surprise, je découvre Romain et Quentin, assis sur des chaises de l’autre côté de la table, attachés de la même façon que moi, les mains derrière le dossier et les pieds sur les montants. Ils ne disent rien, peut être sont ils là depuis plus longtemps que moi, je ne sais pas.

 

Christophe leur tend une cuillère, ils ne peuvent pas manger sans son aide, ils supportent cette énième humiliation avec résignation et je comprends qu’il me faudra subir la même. J’aperçois chez Romain son sexe qui dépasse du bord de la table, bien dressé, Christophe me regarde et me dit qu’il est pluggé depuis son réveil, que cette chienne ne peut pas s’empêcher de bander dès qu’il a le cul pris.

 

Cette perspective me fait bander, et c’est l’instant que tu choisis pour me tendre une cuillère, je ressens l’humiliation de cette situation, tu t’en amuses, tu me fais manger, je suis dépendant de toi. Le petit déjeuner se passe ainsi, j’essaye de ne pas te montrer que ça m’excite, par fierté peut être, par honte surement. Mais je sens bien que j’aime ressentir cette dépendance de toi, et là, à cet instant, elle me paraît plus ultime encore.

 

En face, sans doute avec la même gêne teintée d’excitation, je vois mes camarades résignés au même sort, avaler avec appétit la nourriture que Christophe leur tend.

 

Le repas terminé, Romain est détaché de la chaise et Christophe l’emmène sur l’escalier. Il ne nous sevrira pas cette fois, explique-t-il, avant de l’attacher sans même chercher à réaliser quelque chose d’esthétique aux marches de l’escalier, à mi chemin entre la position couchée et debout. Visiblement Romain aurait préféré être à notre place, peut être savait-il ce qui nous attendait.

 

J’observe la scène avec appréhension, mais tu remets le bandeau sur mes yeux et cette fois je ne vois rien du tout. Je suis détaché de la chaise, amené au milieu du salon, mis à quatre pattes. J’entends Christophe qui semble faire subir le même sort à Quentin.

 

Je sens qu’on l’approche de moi, à quatre pattes lui aussi, nous sommes cul à cul. Tes mains me caressent à nouveau, et tu m’embrasses comme à chaque fois que tu envisages de me soumettre plus durement. Je sens vos mains expertes qui lient nos corps ensemble, les cordes passent entre nos cuisses et les rassemblent, fesse contre fesse,  couilles à couilles, et avant de reserrer le lien tu apportes cet objet que j’avais oublié depuis la dernière fois, à Sitges, quand tu me l’avais montré… Je sens mon cul lubrifié par du gel, et le double gode, d’environ 40 cm de long, souple, en latex flexible, nous pénètre en même temps, Quentin gémit et se tord, je respire fort et commence à comprendre le plan que tu as prévu.

 

L’objet de torture s’introduit en moi, Quentin semble l’avoir déjà avalé jusqu’à la moitié, et lorsque c’est à mon tour il pousse son cul avec violence contre le mien, et l’enfonce jusqu’au bout. J’ai failli hurler, je retiens mon souffle, je sens les fesses de Quentin se bloquer contre les miennes, unies dans le même plaisir inavouable d’être godés ensemble par le même objet, cul à cul et devant vous.

 

Quentin gigote sans arrêt en gémissant, chacun de ses mouvements provoque une décharge de plaisir chez moi aussi. Tu resserres maintenant nos liens et je sens mes cuisses qui se lient aux siennes, et mes couilles qui, tirées par nos liens communs, tirent vers l’arrière, ma queue se gonfle et rencontre la sienne. A chaque mouvement de l’un des deux, l’autre se tord de plaisir malgré lui, jamais ça ne s’arrêtera et je comprends que nous sommes là pour longtemps quand tu attaches par derrière nos dos cambrés nos quatre mains ensemble, nous obligeant à rester ainsi, cul à cul, à moitié penchés, les couilles et les cuisses liées ensemble.

 
                             
 

L’objet qui nous relie semble s’enflammer, je voudrais m’arrêter un instant, prendre du répit, mais c’est Quentin qui, fou d’excitation, se tord et enfonce, dans le même mouvement, le gode qui me pénètre, à l’autre bout de cette chaîne diabolique. Il se calme, je ressent une vague m’envahir, et c’est moi qui me relève, pousse mon cul vers lui, reviens devant et recommence encore. J’ai envie de crier, il halète, ça ne s’arrêtera donc jamais…

 

Je t’entends te branler à quelques centimètres de ma tête, j’ai à peine le temps d’y penser que tu enfonces ta queue dans ma bouche, je ne peux même plus gémir quand Quentin, qui subit le même sort, se remet à gigoter et à m’enfoncer le gode plus profondément encore.

 

Christophe et toi, face à face, chacun la queue dans la bouche de votre soumis, Romain attaché sur l’escalier qui n’en rate pas une miette, les mains écartées par les liens sur les barreaux d’une marche, et nous deux, impuissants, attachés cul à cul et pénétrés par nous mêmes à l’arrière et par vous deux à l’avant, j’imagine la scène derrière mon bandeau et je ne peux m’empêcher de jouir dans un déchaînement d’énergie qui te fait reculer par surprise. Des vagues de plaisir balayent mon corps, je bouge mon cul qui voudrait tout avaler, je bouge tellement que Quentin n’y tiens plus et se lâche aussi, submergé par la tempête que je viens de déclencher et qui se calme à peine…

 

J’ai commis une faute et je le sais, jamais un esclave ne doit jouir sans la permission de son maître, je redoute ce qui va se passer maintenant, je n’y pense pas encore tant le spectre de la jouissance me hante encore, mais il me faudra l’accepter.  Je vais encore être puni et cette fois, après avoir joui, sans excitation, sans libido : ça ne sera plus une partie de plaisir. Je sais que tu voudrais me dire combien tu m’aimes, combien tu étais excité de me voir ainsi, mais je sais aussi que tu ne peux pas le faire, j’ai commis une faute et déjà j’entends Christophe qui s’approche de moi…

 

 

 

Il te demande qui a joui en premier, Quentin ou moi. Je sens ton trouble, car la punition sera sévère, et je sais bien qu’au fond tu ne veux pas non plus être frustré de moi. Mais il faut se rendre à l’évidence : c’est moi qui ait fauté et je vais être puni.

 

Sans un mot, Christophe me détache sans ménagement et me libère de mon compagnon. Il me pousse devant lui avec force, je ne vois rien, j’ai peur de trébucher, et toi qui ne dis rien, qui ne m’aide pas… A nouveau je me sens abandonné et seul, je voudrais tant sentir ta présence apaisante à mes côtés. Dans le hall, Christophe me rhabille sommairement, je reste pieds nus mais j’ai un jean trop déchiré qui laisse voir mes fesses et une chemise ouverte. La porte s’ouvre, il enlève mon bandeau et m’enjoint de descendre devant lui dans l’escalier de l’immeuble. Je suis pieds nus, j’ai du foutre séché sur le visage, j’ai honte. Je sens la pierre froide des marches sous la plante de mes pieds et je me demande où je dois aller, pour quoi faire, et surtout, je prie pour ne croiser personne. Pieds nus en Novembre dans une cage d’escalier, j’aurai du mal à l’expliquer. Nous descendons les étages, je commence à avoir peur, tu n’es pas là, pourquoi tu n’es pas là… Arrivé au rez de chaussée, je regarde Christophe en le suppliant de na pas aller plus loin, de ne pas sortir dans la rue ainsi, sans chaussure, en plein hiver. Il ne dis rien et me montre une vieille porte en bois, et je comprends avec horreur que c’est celle de la cave.

 
                         

Sans un mot il me conduit dans l’escalier sombre et je sens maintenant la terre froide sous la plante de mes pieds. Une allée, puis une autre, enfin il s’arrête devant une vielle porte et me pousse dans un réduit sombre. Il m’enlève la chemise, puis le jean, je suis à nouveau nu, il m’ordonne de me rouler sur le sol, ce que je fais de peur de subir d’autres tourments, je me sens sale, la terre me noircit la peau, Christophe s’empare d’une poignée de sable noir et me salit le visage, le torse, comme si j’étais resté là depuis des jours. J’ai les larmes aux yeux, pour la première fois je ne sais plus s’il joue ou pas, j’ai peur. Il sort une paire de menottes de sa poche et m’attache, assis par terre, nu, à même le sol, à une vielle conduite rouillée.


 
 

Il est reparti sans un mot, prenant soin de fermer la porte avec un cadenas dont lui seul avait la clé. J’ai envie de pleurer, je ne sais même pas s’il te dira où je me trouve, où je t’attends, où j’ai besoin plus que jamais de ton amoureuse tendresse.

 

Je n’ai aucune idée du temps qui passe. Je ne suis même pas excité, je viens de jouir, mais dans le silence et malgré ma peur je sens ma queue qui, lentement, recommence à gonfler. Je me sens sale mais les traces de terre sur ma peau, je sais que tu aimes ça. Je me sens seul mais si tu me voyais ainsi, les cheveux en vrac qui me descendent dans les yeux, abandonné et le regard suppliant, je sais que tu aimerais ça. Alors je pense à toi et je t’attends, perdu dans mes pensées, hésitant entre l’acceptation, la résignation, et le révolte qui gronde en me disant que je n’ai pas mérité ça.

 
                             

 

Une heure passe, peut être deux. Tu m’accompagnes a chaque instant, je t’imagine là haut, peut-être en train de t’amuser avec Romain et Quentin, peut-être en ignorant ce qui se passe ici. Et si Christophe ne te disait rien? S’il te racontais que je suis sorti, puni surtout par la solitude imposée d’une balade dans Paris loin de toi, après t’avoir espéré pendant deux mois ?

 

Je t’attends.

C’est long. Pourquoi tu ne viens pas…

 

Enfin j’entends des pas dans l’escalier. Ils se rapprochent… Mon cœur bat vite. Tu viens me chercher… A cette idée mon sexe regonfle déjà, mon cœur s’emballe, ma punition est finie… Mais non les pas s’éloignent, c’est quelqu’un d’autre. J’en pleurerai. C’est long. Guillaume, qu’est ce que tu fais ? pourquoi tu ne t’inquiètes pas pour moi ? Ne me laisse pas seul…j’ai besoin de toi. La minuterie s’éteint dans le couloir, je suis presque dans le noir.

 

Soudain la porte s’ouvre, je vois ta silhouette à contre jour, tu es debout dans le chambranle de la porte, et tu me dis « ne recommence pas. »

 

Des larmes me viennent quand je sens ta bouche contre la mienne, je veux me faire pardonner, je me fonds en toi, dans ta langue, dans ta bouche, je mêle mes lèvres aux tiennes avec tellement de force que j’ai cru t’avaler tout entier. Tu me présentes ton sexe déjà raide, je le caresse de ma langue en fermant les yeux, le mien est à nouveau gonflé de désir. Tu m’enlèves les menottes, me mets à quatre pattes sur la terre noire, et me pénètre avec ce mélange de force et de tendresse qui me fait tout oublier.

 
 

Nous sommes enfin tous les deux, j’ai tellement attendu ce moment là, où tu me ferai l’amour, rien qu’à moi, rien que pour moi, même par terre dans cette cave sombre. Tu ralentis le rythme, tu approches ta bouche de mon oreille, et j’entends « Gaël, je t’aime plus que tout, tu es mon mec, je ne te laisserai pas, moi aussi je suis à toi ».

 

Et, lentement, dans ce mouvement très calme que tu aimes m’imposer, tu entres et sors de mon ventre entièrement abandonné à ton sexe, je sens que tu vas jouir en moi, je veux ressentir la chaleur de ton sperme au plus profond de mon être qui t’appartient, tout comme toi, tu m’appartiens.

 


Tu es aussi esclave de moi, je le sais, c’est pour ça que je te donne tout ce qu’on vient de vivre.

 


 Copyright (G.-L.T.) 
 Reproduction même partielle interdite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Gaël Guillaume
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